Publié le 22 Décembre 2023
Créé en 2020, le dispositif Ma Prime Rénov’ permet d’obtenir des aides au financement de travaux de rénovation. Il a subi plusieurs évolutions pour répondre aux besoins des ménages. De nouveaux remaniements sont prévus pour le début de l’année prochaine. Les budgets alloués au programme augmenteront considérablement : 5 milliards d’euros pour 2024, soit 1,6 milliard d’euros supplémentaires.
Le but du gouvernement est d’atteindre ses objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 55 % d’ici à 2030. Les nombreuses difficultés rencontrées par les ménages français, ainsi que par les copropriétés, pour financer une rénovation énergétique importante, représentent un grand défi. Les nouvelles mesures visent à promouvoir des rénovations globales plutôt que des rénovations simples, comme la seule isolation d’un logement. Il faudra désormais qu’elle soit accompagnée d’autres mesures (isolation et traitement de la ventilation ou remplacement d’une ancienne chaudière à énergie fossile). De plus, les travaux devront permettre l’acquisition d’au moins deux classes énergétiques différentes. Le premier objectif est d’obtenir une rénovation plus cohérente. Si une chaudière est ancienne et très énergivore, son remplacement par une chaudière performante n’apportera pas de résultats probants, et de la même façon, une isolation renforcée ne permettra pas de réaliser de véritables économies si la chaudière est ancienne ou si les ouvrants sont abîmés et laissent passer l’air.
L’aide accordée pourra atteindre 70 000 € et représenter, au maximum, 90 % du montant total des travaux pour les ménages très modestes. De quoi permettre à un plus grand nombre d’envisager des rénovations globales pour un coût abordable. Chaque projet de rénovation devra être réalisé avec Mon Accompagnateur Rénov pour être éligible. En fonction des revenus des ménages, l’accompagnement pourra être financé à hauteur de 100, 80, 40 et 20 %, jusqu’à un maximum de 2000 € (4000 € sous conditions très particulières).
Une autre nouveauté de la refonte du dispositif est la prise en charge de travaux comme l’installation de brasseurs d’aide, de protections solaires ou encore de pompes à chaleur permettant d’améliorer le confort d’été. Ces améliorations n’étaient prises en charge que dans certains territoires d’outre-mer, mais avec le réchauffement climatique constant et les épisodes de fortes chaleurs, de plus en plus d’habitants de métropole en souffrent également.
L’Anah valorisera désormais les dossiers de demande d’aide. Les ménages n’auront donc pas à constituer plusieurs dossiers, mais un seul.
La nouvelle loi de finances propose aussi un dispositif sans accompagnement pour les ménages aux revenus modestes et intermédiaires. Ils pourront bénéficier d’une aide financière jusqu’à 2 000 € pour l’installation de pompes à chaleur air-eau et géothermique.
Le point de départ de chaque rénovation reste le DPE. 1er critère de recherche sur les sites d’annonces immobilières, il est aussi la première analyse de la performance thermique du bien et permet de connaître les travaux à réaliser. Il pourra tout à fait s’accompagner d’un audit énergétique volontaire afin d’obtenir un bilan plus complet.