Publié le 27 Novembre 2023
Le RGA est un phénomène qui se produit sur les sols de type argileux. Ces derniers, ayant une forte teneur en eau, sont sensibles aux variations de température induites par la sécheresse et les précipitations. En clair, quand la teneur en eau augmente dans un sol argileux, le volume du sol augmente lui aussi. C’est le gonflement. Lors des épisodes secs ou de sécheresse, la teneur en eau baisse et provoque un retrait des argiles.
Ces variations de volume sont préjudiciables aux constructions, car elles entraînent des mouvements du sol qui entraînent à leur tour des dommages sur le bâti, mais aussi sur les routes et tous les ouvrages qui reposent sur le sol.
Les périodes de sécheresse sont de plus en plus nombreuses et le phénomène de RGA est inscrit au régime des assurances depuis 1982. C’est la seconde cause d’indemnisation après les inondations. Les effets du RGA se situent en général entre 0.50 et 1,50 m de profondeur, mais peuvent parfois atteindre 5 m de profondeur. Le phénomène est lent et souterrain. Il se traduit généralement par de petites fissures visibles en surfaces. Mais il affecte les fondations des constructions en exerçant sur elles des mouvements qui vont fragiliser leurs. Les conséquences les plus visibles sont les fissures qui apparaissent sur les biens bâtis, des bâtiments peuvent même s’effondrer. Le RGA affecte également les infrastructures souterraines : canalisations, égouts, ou réseaux câblés, enterrés.
Les premiers signes visibles sont donc le plus souvent des fissures. Présentes sur les murs des bâtiments, elles sont souvent prises à la légère, mais traduisent le plus souvent un problème plus profond. Le premier réflexe doit être de vérifier l’âge de la maison. Si elle a moins de dix ans, la garantie décennale peut intervenir. Si le bien est plus ancien, il faudra immédiatement avertir la mairie de la commune et vérifier si un arrêté de « Cat Nat » a été pris. Il s’agit du régime reconnaissant une Catastrophe naturelle. Ces arrêtés sont généralement pris sur des périodes données, comme le trimestre d’été. Les dégâts doivent donc avoir été découverts au cours de cette même période pour pouvoir prétendre à une indemnisation au titre de la « Cat Nat ».
À noter : il est recommandé à ce stade de ne prévenir votre assureur qu’une fois l’arrêté émis, au risque que votre premier contact avec votre assurance pour la déclaration du sinistre n’entre pas dans les délais couverts par le décret.
Le site Géorisques peut vous indiquer si vous êtes situés en zone exposée au RGA. Vous pourrez également y trouver l’historique de la commune. Un carrelage qui se soulève, une porte qui ferme mal ou encore une plinthe qui se désolidarise du sol, sont également des signes qui doivent vous alerter et vous pousser à faire des vérifications.