Publié le 27 Avril 2023
L’audit énergétique est obligatoire depuis le 1er avril pour toute vente de maison individuelle ou de bâtiment détenu en monopropriété dont la note DPE est F ou G.
Il dresse l’état des performances énergétiques et chiffre le montant des travaux à réaliser, en une ou plusieurs phases pour améliorer la note DPE et atteindre, a minima, la note D.
Il est complémentaire au DPE et propose un descriptif précis du bien (état général, état des équipements de chauffage, de production d’eau chaude sanitaire, de ventilation…). Contrairement au DPE qui indique les performances du bien sous la forme d’une note, l’audit propose un chiffrage précis des forces et faiblesses du bien, et des travaux à réaliser.
Le montant des travaux peut atteindre plusieurs dizaines de milliers d’euros pour les pires passoires thermiques et cette information, portée clairement à la connaissance des acquéreurs, va forcément avoir un impact non négligeable sur le prix de vente. Ces marges de négociation pourraient atteindre 5 à 20 % du prix de vente.
Théoriquement, l’audit énergétique doit être présenté aux futurs acquéreurs dès la première visite, et annexé au compromis au travers du DDT. Or, fin mars, seulement 20 % des diagnostiqueurs avaient été formés et certifiés pour la réalisation de l’audit énergétique, et ce, bien que la première échéance initialement prévue pour cette obligation de réalisation d’un audit énergétique avait été fixée en septembre 2022.
De plus, l’audit engage la responsabilité de celui qui le réalise et certains d’entre eux ont vu leurs primes d’assurance suspendues ou augmentées, rendant leur activité un brin plus précaire.
Les signatures de compromis pourraient donc être repoussées, voire annulées dans certains cas.
Les agents immobiliers vont donc devoir anticiper et se rapprocher des diagnostiqueurs. Leur rôle de conseil est également accru, car ils devront informer clairement leurs clients des risques encourus en cas d’absence d’audit énergétique.